En 2011, nous avons ouvert notre ferme en polyculture élevage caprin. Nous produisons avec le label Agriculture Biologique depuis 2013 et nous adhérons à la charte Biovallée.
Nous avons une cinquantaine de chèvres et deux boucs, et leurs petits quand c’est la saison ! Nous les gardons sous les mères.
Nous cultivons 27ha en luzerne, en orge, ainsi que des prairies permanentes pour le foin.

Nous avons une phyto-épuration pour tenter de ne pas laisser de mauvais cadeaux à Dame Nature.

entre 2010 et 2022, nous avons eu la chance de faucher les prairies Natura 2000 en adjudication en forêt de Saoû, propriété du Conseil Général de la Drôme.
Nous sommes en autonomie fourragère, ce qui signifie que nous arrivons à nourrir nos chèvres avec ce que nous produisons sans avoir besoin d’aller acheter en extérieur, sauf les compléments en sel et en minéraux, que nous n’avons pas encore appris à produire !

Mais un maximum, nous faisons pâturer nos animaux dans nos bois et nos prairies.
Nous produisons donc des fromages : Picodon AOP, avec le lait des chèvres et de la viande
de chevreaux et de « chèvres de réforme ».
Nous valorisons notre petit lait en épandage ou en élevant des cochons pour notre consommation personnelle.

Depuis peu, nous cultivons un hectare de vigne, et nous l’élevons avec un collectif dans notre nouvelle cave…

https://saou-lacave.com/

HISTORIQUE

Il était une fois Inès et Daniel sur leur terrasse, qui regardent autour d’eux. Daniel voudrait se reconvertir, et parle de l’idée de se lancer dans l’agriculture. Inès y a déjà souvent songé. Tout de suite, l’idée de valoriser leur foncier leur plait, tout de suite Daniel pense à l’élevage de chèvres. Alors il décide de demander un congé de formation pour passer un BPREA (brevet professionnel Responsable d’Exploitation Agricole). Inès le suit sur cette idée.

Une fois le diplôme en poche, les plans fignolés, la construction du bâtiment débute. Nous sommes en juillet 2010. Les chèvres, chamoisées cornues, sont réservées auprès d’une pépinière : CAPRIDOC. Elles font leur entrée en décembre 2010. Au moment des premières mises-bas, le quai de traite est en finition. L’année 2011 sera une bonne production, avec en prime l’honneur de remporter le 1er prix et la médaille d’honneur du concours du picodon AOC !
L’aventure commence…

Nous avons passé ainsi plusieurs années à travailler ensemble. Depuis, Daniel poursuit l’aventure seul.

ET AVANT ?

Autrefois, c’est pépé Daniel et mémé Hélène qui vivaient à Biègue. Ils avaient quelques chèvres, des moutons, une vache, des terres labourables et des jardins avec un potager et un verger. Ils devaient aussi trouver parfois quelques truffes.

Parfois, leur fille Lucette se met à raconter la vie ici quand elle était enfant : la soupe quotidienne : l’hortouraille, les trajets pour se rendre à l’école, ou bien comment on tuait le cochon, les veillées au coin du bois quand on « énoyait » avec une tuile sur le genou. Et puis l’époque des foins ou de la batteuse, moment de fête où les voisins festoyaient une fois les travaux finis. C’était une vie dure, qui ne faisait pas de cadeau. Il y a aussi eu la guerre… Mais la lumière qui brille dans ses yeux quand elle parle de toute cette vie suffit à se (saou)venir de la chance d’avoir hérité de ce patrimoine.